Espace médecinsÇa y est, les années étudiantes sont officiellement terminées pour vous ? Maintenant que vous êtes thésé, vous allez pouvoir voler de vos propres ailes (ENFIN !)
C’est ainsi que la question cruciale du choix en ce début d’exercice se pose : Et maintenant, que vais-je faire ?
En tant que jeune médecin thésé, plusieurs portes sont ouvertes et vous n’avez que l’embarras du choix : Pratiquer des soins, enseigner, faire de la recherche… Avec des statuts tout aussi variés : en tant que salarié, à votre compte, les deux sont cumulables d’ailleurs (statut mixte), ou encore en tant que bénévole.
Ce qui est sûr c’est que désormais, vous avez le choix. Maintenant, reste à savoir ce qui vous plaît, ce que vous voulez, ce qui vous anime au quotidien… Bref, il faut réussir à choisir ce qui vous convient le mieux. Le but étant de pouvoir faire le métier que vous aimez et d’être épanoui dans votre pratique. (#bienêtre)
Débuter par des remplacements médicaux
Dans un premier temps, comme le constate Reagjir ou encore des études menées par l’Ordre, le début d’exercice pour les jeunes médecins est souvent rythmé par la pratique de remplacements avant de faire le grand saut vers l’installation. D’ailleurs, selon l’une des études du Conseil de l’Ordre, environ 57 % des internes et 65 % des remplaçants pensent s’installer dans les 3 années qui suivent l’obtention de leur diplôme.
Cela vous permet de continuer à vous former tout en ayant le choix de répondre aux annonces médicales qui vous plaisent. Vous pouvez adapter votre emploi du temps à votre guise tout en garantissant la permanence des soins pour le patient. Et vous permettez à des médecins de prendre quelques jours pour eux. Et quitte à nous répéter, chez Swing nous gérons toute la partie administrative et les paiements pour vous 😉.
Dans un second temps, lorsque vous êtes fin prêt à vous poser et à vous installer, il va falloir se décider à choisir. Quel statut ? Et si vous choisissez le statut libéral, encore une nouvelle décision à prendre, sûrement la plus importante : Cabinet médical en solo ou Maison de Santé Pluriprofessionnelle ?
Comme cette dernière étape de choix est cruciale, nous avons réuni pour vous toutes les informations à connaître sur chacun de ces deux types d’installation. En espérant pouvoir vous aider à trouver votre idéal.
Si à la fin de cet article vous ne savez toujours pas ce qui vous plait le plus, pas de problème, continuez les remplacements à volonté sur Swing, on reste à vos côtés ! 😉
Avoir son propre cabinet de médecin libéral
Quelles sont les démarches ?
1. Le choix de la localisation
Zone urbaine, rurale, désert médical, les configurations sont multiples. Si vous souhaitez ouvrir votre propre cabinet médical, vous allez devoir choisir son emplacement. Pour ce faire, il est vivement conseillé de réaliser une étude de territoire pour analyser l’offre et la demande afin de bien connaître les besoins. Vous pouvez utiliser le site C@rtoSanté qui vous guidera dans cette démarche.
Autre outil pratique pour avoir une vision plus globale, il existe le site Rezone conçu par Ameli.
Tout de même, notez que si vous souhaitez vous installer dans une zone avec un fort besoin de soins, des aides comme le CAIM et un accompagnement vous sont proposés par l’assurance maladie.
A cela vient s’ajouter la question du local, vous pouvez le faire construire, l’acheter ou le louer. Cependant, il doit répondre à des normes :
- La salle d’attente doit être accessible aux personnes à mobilité réduite.
- Aménager la salle d’attente pour qu’elle soit accueillante et pratique.
- Respecter l’affichage obligatoire comme les honoraires du médecin.
- Conserver une hygiène interne irréprochable (aération, nettoyage, désinfection, gestion des déchets, etc.) et répondre aux normes de prévention de risque incendie.
- Le cabinet médical doit être parfaitement insonorisé pour garantir le secret professionnel (tout ce qui s’y dit ne doit pas être entendu par les patients en salle d’attente).
2. S’inscrire au tableau de l’Ordre
Une attestation d’inscription au tableau de l’Ordre vous sera alors délivrée. Vous y trouverez dessus votre n° RPPS et votre lieu d’exercice. Vous recevrez automatiquement votre carte CPS.
3. S’enregistrer auprès de l’Assurance Maladie
Vous devez déposer un dossier et prendre rendez-vous avec un conseiller. Il vous informera durant cet entretien des formalités de votre protection sociale personnelle et pourra répondre à toutes vos questions.
4. Avoir votre attestation de Responsabilité Civile et Professionnelle
Cette attestation est obligatoire pour couvrir l’ensemble des actes que vous pratiquez. (Elle est également nécessaire pour effectuer des remplacements.)
5. Adhérer à la CARMF
Il est important de noter que cette adhésion est obligatoire pour tous les médecins libéraux.
6. S’inscrire à la CAF
Vous avez droit, au même titre que tous les autres salariés, aux prestations servies par la CAF.
Quels avantages ?
L’un des premiers avantages d’ouvrir son propre cabinet est bien évidemment l’indépendance. Vous choisissez vos horaires, vos jours d’ouverture, vos congés. Vous êtes seul à décider de votre rythme de travail, du nombre de consultations que vous vous fixez par jour. Et vous choisissez globalement où vous souhaitez vous installer. Un autre nouvel avantage, c’est qu’avec Swing, la gestion des remplacements, qui auparavant pouvait être compliquée chez un médecin libéral seul, est désormais réellement simplifiée. Il suffit de vous inscrire, créer votre annonce et vous choisir le candidat qui postule pour vous. Nous, on s’occupe du reste.
Quels inconvénients ?
La gestion du cabinet dans sa globalité. Gérer un cabinet médical ce n’est pas seulement prodiguer des soins, c’est aussi s’occuper de tout l’administratif associé. Cependant, vous pouvez y remédier en employant un(e) secrétaire médical(e) pour assurer une partie de l’administratif. Tous les frais qui sont liés à votre cabinet sont à votre charge.
Créer une Maison de Santé Pluriprofessionnelle (MSP)
Pour répondre aux nouveaux enjeux de santé et renforcer l’offre de soins de proximité, les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) sont un des modes d’exercice qui apportent de nombreux avantages pour les professionnels de santé et pour les patients.
« Un quart à un cinquième des généralistes travaille aujourd’hui dans une MSP » selon Le Quotidien du Médecin.
Quelles sont les démarches ?
Avant toute chose, il est primordial, tout comme lors de la création d’un cabinet, de bien étudier le territoire. Vous devez connaître ses besoins, ses capacités et trouver la meilleure situation géographique possible. Il faut alors réaliser une étude de faisabilité complète pour monter le futur dossier.
S’il ne s’agit pas déjà un projet d’équipe, vous devez trouver des professionnels de santé qui souhaitent intégrer votre projet pour que vous puissiez former une équipe complémentaire. Il vous faudra voir ensemble le projet de santé que vous souhaitez mettre en place sur ce territoire.
Pensez également à vous renseigner auprès de la commune choisie pour connaître leurs projets et leurs ambitions concernant le développement de la santé sur leur territoire.
Enfin, avant de vous lancer définitivement dans cette création, il faut bien définir avec votre équipe l’organisation et les objectifs souhaités. Il est primordial d’exercer ensemble de manière coordonnée pour une bonne cohésion générale au sein de la MSP et de trouver un équilibre grâce à une communication fluide. Vous devrez définir ensemble le statut juridique qui sera le plus approprié (Ex : SISA).
Lorsque vous avez tous les éléments de base, il faut constituer votre dossier et le présenter l’ARS, acteur incontournable dans ce type de création. Vous devez également penser à vous faire accompagner par d’autres corps de métiers comme un expert-comptable, un avocat, un banquier pour mener à bien cette création.
Une fois que vous avez franchi toutes ces étapes, vous pouvez commencer à donner vie à votre projet en trouvant le local ou en le faisant construire en respectant les normes demandées selon vos actions de santé prévues.
Comme toutes structures, vous devez assurer votre MSP.
Quels avantages ?
En tant que professionnel exerçant dans la MSP, vous bénéficiez :
- d’un exercice coordonné pour prendre en charge vos patients ;
- d’échanges interprofessionnels facilités ;
- d’une souplesse dans l’organisation et la gestion de votre temps de travail ;
- de la mutualisation des frais de fonctionnement du cabinet professionnel ;
- d’une rémunération spécifique pour la structure s’ajoutant à votre rémunération de professionnel de santé.
Source : https://www.ameli.fr/herault/exercice-coordonne/exercice-professionnel/organisation-d-exercice-coordonne/constitution-d-une-maison-de-sante-pluriprofessionnelle-msp
Le + : Dans le cadre de l’avenant 7 à la convention médicale du 20 juin 2019, l’aide au recrutement d’un assistant médical concerne les médecins exerçant (sauf exception) de manière regroupée, dans un cabinet d’au moins 2 médecins ou exerçant déjà de manière coordonnée (maisons de santé pluriprofessionnelles, équipes de soins primaires, équipes de soins spécialisés ou communautés professionnelles territoriales de santé).
SOURCE : https://www.senat.fr/notice-rapport/2021/r21-589-notice.html
Quels inconvénients ?
A partir du moment où l’on choisit de travailler en groupe, il faut savoir faire des concessions. Une organisation à plusieurs est nécessaire. Des réunions doivent être organisées régulièrement pour aborder tous les sujets en lien avec le fonctionnement de votre MSP. Vous devez également vous accorder pour assurer une permanence des soins sur une large amplitude horaire, mais aussi pour les congés.
De plus, il faut également prendre en compte que la création d’une MSP peut prendre plusieurs années, notamment par les démarches administratives qui sont conséquentes et longues à mettre en place.
Et maintenant, qu’allez-vous faire ?
