3 questions au Dr Gary Dieusait, cardiologue remplaçant en région parisienne.
1. Qu’est-ce qui vous anime au quotidien ?
J’ai toujours voulu devenir médecin, parce que j’aime le contact avec les patients et le volet scientifique de la profession. C’est passionnant de comprendre comment fonctionne un corps humain. Au quotidien, j’aime rencontrer de nouvelles personnes et tout mettre en œuvre, à chaque consultation, pour les aider. J’aime penser que la prise en charge médicale aide les patients à aller mieux dans leur vie de tous les jours, que nous avons un impact positif sur leur quotidien.
2. Les remplacements, ça se passe comment pour vous ?
De mon côté, quand j’ai commencé à exercer, j’ai eu beaucoup de mal à trouver des remplacements. Les médecins fonctionnent encore vraiment avec le bouche-à-oreille, alors en tant que jeune remplaçant, et même si j’étais disponible, c’était compliqué de trouver des créneaux.
Heureusement, depuis, j’ai noué des contacts et j’ai désormais trouvé un rythme qui me convient. Je remplace de manière récurrente 3 confrères plusieurs jours par semaine en région parisienne. Cela les soulage dans leur quotidien surchargé et j’ai trouvé de la stabilité. Ils sont très contents d’avoir un remplaçant qui leur permet d’absorber les nouveaux patients et de souffler.
3. Quel enjeu pour la santé de demain ?
On ne peut pas parler de la santé de demain sans évoquer les patients qui vivent de plus en plus longtemps. Des patients plus nombreux qui sont désormais de plus en plus âgés et qui forcément, ont besoin d’être davantage soignés. Et à l’inverse, on le voit bien et c’est assez frappant, nous sommes dans une période de creux au niveau de la démographie médicale. Avec évidemment une disparité à l’échelle d’une même région : par exemple dans le centre de Paris la situation est correcte mais elle se dégrade fortement dès que l’on s’éloigne un peu.
On en voit des médecins titulaires qui s’imposent des rythmes infernaux pour essayer de voir un maximum de patients… Mais ils sont humains, et ils devraient pouvoir souffler un peu.
Je pense que Swing peut aider à répondre à cette problématique. En facilitant la démarche pour trouver des remplaçants, l’application leur permettrait à eux de lever le pied et aux remplaçants de pouvoir travailler.
Il ne faut pas oublier que pendant nos études, on ne passe jamais de temps en cabinet. Et donc lorsque l’on devient jeune médecin on n’a aucune expérience du libéral. On exerce exclusivement à l’hôpital du début à la fin de notre formation, on y passe 12 années.
Alors avant de se lancer dans un cabinet, avec tout ce que cela comporte comme investissements (l’achat du matériel, l’embauche d’un(e) secrétaire, etc.) c’est bien de faire des remplacements. Ça nous permet de tester plusieurs cabinets, de voir comment le libéral fonctionne. On se fait un réseau, des contacts et puis on voit en fonction des opportunités ce qui nous plait. Et on se lance ensuite dans l’installation.