3 questions au Dr Vincent Abd El Fattah, chirurgien urologue, installé à Montpellier, qui se fait remplacer pendant ses périodes d’absence.
1. Qu’est-ce qui vous anime au quotidien ?
C’est avant tout la possibilité d’aider mes patients à améliorer leur qualité de vie au quotidien.
Lorsque je peux apporter un soulagement à un patient ou même contribuer à résoudre un problème de santé, cela donne un sentiment de satisfaction immense.
De plus, la médecine, et l’urologie en particulier, sont des domaines en constante évolution, avec de nouvelles avancées et des technologies qui émergent régulièrement.
Cette évolution perpétuelle rend mon travail très stimulant sur le plan intellectuel, ce qui me permet de lutter contre une certaine routine qui pourrait s’installer.
En tant que professionnel de santé libéral, j’ai une plus grande autonomie dans la gestion de ma pratique. Je peux prendre des décisions seul sur la manière dont je souhaite gérer les patients et les horaires.
Ce mode d’exercice me permet aussi de construire des relations plus étroites et plus humaines avec les patients. Le temps supplémentaire que je consacre aux consultations et la possibilité de suivre les patients sur le long terme favorisent une communication et une confiance accrue entre soignant et soigné.
2. Les remplacements, ça se passe comment pour vous ?
L’exercice en cabinet libéral offre pour moi de nombreux avantages, mais cela va également avec certains défis. Je pense notamment à la charge de travail supplémentaire en ce qui concerne la gestion de la pratique, la gestion du personnel, le suivi des patients et les responsabilités financières qui en découlent.
Il n’est pas toujours simple de prendre des congés ou bien de s’arrêter pour des raisons personnelles, sachant que nous laissons pendant quelque temps des malades qui sont parfois en grande difficulté vis-à-vis de leurs pathologies.
Nous essayons constamment de trouver un médecin remplaçant pour que les patients aient un interlocuteur en cas de besoin, mais la recherche peut être très chronophage. Notre emploi du temps est déjà chargé et l’administratif lié aux remplacements médicaux se fait de plus en plus complexe et demande du temps.
3. Quel enjeu pour la santé de demain ?
Je dirais que l’enjeu majeur pour la santé de demain réside dans l’adaptation aux changements démographiques, technologiques et environnementaux.
Le vieillissement de la population et les changements climatiques ont, et auront, un impact sur la santé et les besoins qui s’y rapportent.
Les avancées technologiques telles que l’intelligence artificielle, la télémédecine et les dispositifs médicaux connectés, transforment l’univers de la santé, notamment les prestations des soins qui y sont liés. L’intégration de cette technologie dans la pratique médicale sera essentielle pour améliorer la précision du diagnostic, le suivi des patients et l’efficacité des soins.
L’accès aux soins reste quant à lui, un problème majeur dans notre société actuelle. L’équité sur ce point, et ce, quelle que soit la situation géographique ou économique, demeure un enjeu clé à résoudre pour améliorer la santé de la population.